Si les tablettes véhiculent une image dynamique dans l’entreprise, elles peinent à s’imposer comme un véritable outil de travail
Les tablettes ne sont plus une nouveauté, mais la croissance spectaculaire de leurs ventes en fait un outil professionnel au potentiel encore largement inexploité. Avec plus de 200 millions d’unités vendues dans le monde, elles se vendent mieux que les ordinateurs personnels, en particulier auprès des dirigeants, commerciaux (pour le reporting commercial) et professionnels du marketing.
On constate un appétit important pour ce type d’appareils de la part de populations à fort pouvoir d’achat personnel comme les cadres supérieurs. Pourtant, elles ne sont pas utilisées dans un but professionnel. Selon le cabinet de conseil en technologie américain Gartner, 50 % du « temps d’écran » des tablettes serait consacré au divertissement. Le reste à la lecture des mails et aux achats online. Un bilan peu flatteur pour un outil professionnel au potentiel d’utilisation productive fantastique.
Bien que de nombreuses entreprises équipent leurs salariés en tablettes, ces dernières peinent à s’afficher comme outil de productivité crédible. De nombreux outils logiciels professionnels n’ont pas franchi le pas technologique et sont encore inadaptés.
Un décalage d’outil professionnel Hardware-Software
Un fossé manifeste existe entre le progrès hardware des tablettes, qui les rend désirables dans le monde professionnel et l’adaptation des logiciels de l’Entreprise à ce nouveau support.
L’objet inspire les notions de modernité et de dynamisme. Mais les problèmes de compatibilité sont trop largement présents sur les applications ou logiciels associés, quand ils sont présents. Peu de clients mail professionnels sont utilisables, laissant le champ libre à Gmail, Yahoo, ou Hotmail, ne permettant aux utilisateurs qu’un accès au courrier personnel. De même, les logiciels comme Excel, Word, ou des « progiciels » de Business Intelligence par exemple ne se sont pas adaptés, pour l’instant, aux plateformes mobiles.
Le beau rôle des applications grand public
Le manque de logiciels sur un tel outil professionnel est en partie compensé par l’utilisation des applications à destination du grand public, qui elles, se doivent d’être ergonomiques et pensées pour les tablettes. On peut citer Evernote pour la prise de note, qui se généralise grâce à sa simplicité et sa flexibilité d’une plateforme à l’autre. De même que les calendriers aisément synchronisables ont une simplicité d’utilisation qui attire les professionnels en quête de gain de temps permanent.
Que ce soit avec des applications de partage des données, de synchronisation des notes multi-plateformes, des logiciels d’analyse ou de visualisation, les tablettes ont les moyens d’apporter aux différents métiers des solutions améliorant sensiblement leur performance. Le fonctionnement en Apps les rend particulièrement polyvalentes et adaptables. Chacun se dote des outils correspondant à son besoin
La tendance du BYOD (Buy Your Own Device) renforce cette personnalisation de la plateforme de travail. Et si cela peut parfois inquiéter les DSI pour des raisons de sécurité, c’est aussi un moteur d’évolution des solutions professionnelles. Celles-ci se dirigent vers des systèmes plus ouverts, où les garanties de sécurité viennent de solutions Cloud performantes.
À la place des logiciels voulant à tout réunir, des applications spécialisées voient le jour. Chacune permet de faire une chose précise, mais elle le fait particulièrement bien. Et grâce à cette spécialisation, la productivité des utilisateurs n’en est que meilleure.
Charles Miglietti / Président de Toucan Toco