Notre manque d’expérience ne nous permet pas facilement de choisir les bons stages et le choix revient toujours à un lancé de dés. Ca peut être génial ou au contraire très très très ennuyeux. C’est ce problème que j’ai essayé de craquer. Alors comment se décider à choisir une entreprise ? Comment savoir si elle nous conviendra ? Comment même distinguer un bon stage d’un mauvais ? Kévin, ancien stagiaire désormais Responsable Marketing, et Félix, actuel stagiaire, ont décidé d’écrire ce papier pour vous faire part de leur expérience similaire.
Halala, la recherche de stage… c’est toujours compliqué de savoir ce qui se cache réellement derrière la fiche de poste. Cela peut s’avérer difficile de se projeter quand notre dernière expérience professionnelle a été de livrer des repas à vélo, de faire des photocopies, ou encore de qualifier d’obscures bases de données incompréhensibles…
Chez Toucan Toco on est beaucoup a être passés par là. Par exemple Kévin, désormais Responsable Marketing, aime beaucoup se documenter. Il a donc traversé tout le web lors de sa recherche de stage à l’époque. Lu des livres de psychologie pour profiler les recruteurs en entretien, regardé comment il fallait s’habiller (la cravate bleue donne une aura qui aspire à faire confiance), vraiment passé par tous les sites qui existent sur le sujet.
Après des semaines de recherche, il a lu la phrase qui a changé son monde : « N’oubliez pas de toujours cirer vos chaussures derrière vos talons, un recruteur peut remarquer votre laisser-aller, et là catastrophe, recalé ! ».
Plaît-il..?
C’est après cette énième astuce de « pur génie » qu’il a tout laissé tombé. Il a réalisé que personne n’en savait rien et que la seule solution, c’était de trouver la réponse soi-même. Et le résultat a été impressionnant.
Le nombre de premier entretien obtenu était très élevé. Il en a parlé à ses amis qui ont obtenu le même résultat et chacun a trouvé un stage épanouissant. On est sincèrement persuadés que nous avons déjà toutes les bonnes réponses et le bon raisonnement, mais les conseils de nos grands-parents, du boulanger et de l’intervenant RH en école de commerce nous ont fait douter de nous même, puis prendre les mauvaises décisions.
Nous vous proposons donc nos conseils pour choisir un stage en start-up. À commencer par celui-ci : vous voulez que cette expérience soit un tremplin dans votre vie, pas une case à cocher sur votre CV.
1. Recherche de stage : trouver un tremplin
Beaucoup de personnes cherchent un “bon” stage pour les mauvaises raisons. Ce qu’on veut finalement, c’est ne pas prendre de risque, trouver un stage dans une grande entreprise, qui va nous permettre ensuite d’avoir un bon CDI et finie la galère, nous serons employés à vie !
Sauf que la réalité est complètement différente. Selon nous, une stratégie de carrière avait du sens lors du siècle dernier. Tout le monde avait un statut particulier et évoluait selon des règles strictes dans le marché du plein-emploi et dans une même entreprise. C’était donc possible de faire un plan de carrière. Pour devenir directeur d’un service, il y avait des cases à cocher, une expérience à accumuler.
Aujourd’hui, cet environnement stable a été renversé. C’est devenu impossible de prévoir son futur, nous allons changer plusieurs fois de postes et plusieurs fois d’entreprises dans des pays différents. Le nombre de variables est tout simplement trop élevé.
On a tous les deux trop entendu en Ecole de Commerce le discours blasant du sacrifice aujourd’hui qui portera ses fruits 2 ans plus tard. On a tous vu trop d’amis se lancer dans des stages qui ne leur convenaient pas. La constante, c’est la peur de ne pas obtenir un meilleur stage, alors on se dit qu’un grand nom sur le CV cela ne peut pas faire de mal. Et puis c’est seulement six mois. C’est rien.
Mais s’ennuyer pendant 6 mois, c’est l’enfer.
Avouez, vous connaissez tous quelqu’un dans cette situation. Si ce n’est vous 😉
Faire un choix pour les mauvaises raisons, c’est faire un mauvais choix. Nous devrions tous choisir un stage dans lequel nous sentons que nous pouvons nous amuser, apprendre et évoluer.
Résultat : Kévin a fait le choix du cœur dans une start-up de 4 personnes il y a 1 an. Aujourd’hui il est Responsable Marketing et nous sommes plus de 25. Félix quant à lui est épanoui dans ses missions qui sont celles définies dans l’offre, pas de mauvaises surprises. De plus, il a rencontré tellement de personnes du milieu du digital qu’il a déjà de très bons contact pour un prochain super stage dans des PME prometteuses de ce milieu. C’est ce qu’on entend par tremplin.
2. Concentrer ses efforts
Nous avons tous un ami qui se plaint de ne pas trouver de stage alors qu’il a envoyé une centaine de CV. Le secret n’est pas dans le nombre, mais dans la qualité et le soin que l’on apporte à ses candidatures.
La méthode de Kévin était simple. Il trouvait une liste de 20 start-ups qui lui plaisaient, ensuite il relisait chacune des offres pour n’en sélectionner que trois. Il écrivait un mail très personnalisé avec un CV dédié au poste. Il a d’ailleurs appris à utiliser In Design pour faire quelque chose de bien fini. Trois à cinq jours plus tard, rebelote. Cette méthode lui a valu d’obtenir un premier entretien 70 % du temps. Les recruteurs sentaient qu’il était motivé et intéressé. De son côté, il savait où il mettait les pieds.
Résultat : 14 demandes faites sur 6 semaines, 10 premiers entretiens obtenus.
Félix, un peu dans le même sens, sélectionnait ses coups de coeur (dont une majorité trouvée sur Welcome to the Jungle, un super job board pour trouver des stages dans des PME), à qui il envoyait un cv et un mot personnalisés. Pas de faux blabla, vu que les entreprises lui plaisaient vraiment, la motivation était donc vraie et forcément les recruteurs le ressentent. Comme Kévin, 2-3 candidatures par semaine, pour éviter de crouler sous les entretiens.
Résultat : 9 candidatures sur 3 semaine, 7 premiers entretiens obtenus.
3. Comprendre ses missions, pas seulement l’intitulé
Un recruteur devrait être en mesure de vous expliquer ce que vous allez faire. Logique non ? Pourtant nous avons tous deux passé beaucoup d’entretiens frustrants avant celui de Toucan Toco. Certains recruteurs étaient incapables de fournir des informations concrètes sur les futures missions. Qu’importe le nombre de questions que l’on pouvait poser à ce sujet.
Si votre recruteur ne sait pas vous dire exactement de quoi seront faites vos journées, quels outils vous allez utiliser et ce que vous allez apprendre, passez votre chemin. Ce n’est pas à vous de créer votre stage, mais à l’entreprise. C’est à eux de savoir vous dire quelles compétences vous obtiendrez.
C’est une des raisons pour laquelle on a tous les deux préféré choisir Toucan Toco plutôt de de grosses start-ups du digital qu’on avait l’occasion de rejoindre. Kilian, un des fondateurs, a pris le temps d’expliquer le produit et les missions lors des entretiens. On a eu des exemples concrets de ce que l’on ferait chaque jour. Comment serait le management, ce que qu’on apprendrait à faire exactement, quels seraient les outils utilisés, etc… Une vision et une compréhension des tâches que l’on a retrouvé nulle part ailleurs.
Résultat : Pour Kévin, 10 entretiens, 2 futurs collaborateurs seulement capables d’expliquer les missions…
4. Match ou pas match ?
En start-up plus que nulle part ailleurs, ça marche au matching. Nous voulons tous travailler avec des personnes avec qui nous nous entendons bien. Alors notre seul conseil est le suivant : il ne faut pas hésiter à aller voir la moitié des start-ups de Paris pour trouver la perle rare.
Toucan Toco a répondu à toutes nos attentes. Kévin s’intéresse au bien-être à travers la méditation et le running, Félix un passionné de musique et d’escalade, et nous avions tout deux besoin d’avoir des tâches variées et d’être responsabilisé. On a retrouvé tout cet univers lors des entretiens. Nous restons persuadés qu’en start-up l’entente est primordiale. Des 2 côtés le feeling est out de suite bien passé avec avec les gens rencontrés, et on sait tout de suite que l’on pourra travailler et apprendre dans les meilleures conditions.
5. Trouver des mentors
Kévin : « J’entends très peu parler de mentorat en France. Cependant, j’estime que c’est d’une importance capitale pour conclure une formation. Un mentor, c’est plus qu’un tuteur qui nous apprend des techniques dans notre spécialité. Un mentor, c’est un champion dans sa catégorie, quelqu’un qui vous pousse à vous surpasser en faisant ressortir le meilleur de vous-même. Quelqu’un qui vous conseille sur des méthodes de travail et de management.
Je trouve cela très grave de remarquer qu’autant de stagiaires en France se trouvent souvent ignorés par leurs tuteurs. C’est tellement contre productif. Trouvez-vous des mentors avec qui le courant passe bien, votre courbe d’apprentissage sera exponentielle.
Résultat : j’ai été pris en charge par un des fondateurs qui m’a suivi et conseillé pendant 6 mois. J’ai beaucoup appris des fondateurs, du mécanisme de leurs pensées et de leurs méthodologies. »
Félix : « J’avais déja effectué un premier stage en start-up, où j’avais été bien encadré par mon maître de stage lors de mes missions variées. J’ai vraiment été conforté dans mon choix de rester dans cet univers stimulant et convivial, et je savais combien il était important que mon maître de stage ou l’un des fondateurs soit là pour m’épauler, m’apprendre, me mentorer. Et jusqu’ici, je suis plus qu’heureux du résultat ! ».
Notre conclusion est que vous devez vous écouter. Laissez tomber vos doutes ou les inquiétudes de vos parents. Être passionné par ce que l’on fait, c’est le meilleur moyen d’être bon et de réussir. Vous voulez absolument travailler dans un grand groupe ? Allez-y ! Le milieu des start-ups vous attire ? Foncez ! Mais ne vous laissez simplement pas avoir par les idées reçues, au risque de choisir un stage par défaut et non par passion.
Wayne Gretzky a dit : « You miss 100 percent of the shots you don’t take ». Prenez le temps de découvrir vos besoins et de tester vos instincts. Vous aurez rarement tort. Une chose est certaine, vous ne regretterez jamais rien !
Kevin et Félix, anciens stagiaires chez Toucan Toco
Retrouvez l’article original sur le Blog de La Crème de la Crème.