D’où viens-tu et qu’as-tu fait avant Toucan Toco ?
Je viens de Grenoble. J’ai eu un parcours scolaire très varié, dont Sciences Po, qui m’a le plus plu. La formation était bien mais limitée. Tu y apprends plein de choses : j’avais un cours de sociologie et histoire des mentalités très intéressant, les intervenants sont toujours bien choisis, mais ce n’était pas assez professionnalisant. Je voulais être journaliste, et je n’ai pas pu appliquer ce que j’ai appris. Ca m’a frustrée.
Qu’est-ce qui t’a amenée chez Toucan ?
A l’issue de mon M2, je suis arrivée à Paris et j’ai commencé un stage dans un institut d’études qui alliait marketing et politique. J’y suis restée cinq ans, et j’ai fini en tant que chargée de clientèle sur une solution Data. Il y avait une partie un peu dataviz, on donnait accès à une plateforme, et on formait nos clients à celle-ci. C’est là que je me suis dit “En fait j’aime être dans ce rôle de Client success, c’est la relation client qui me plaît.”
Je faisais pas mal de veille sur Welcome to the Jungle et quand j’ai vu la photo de Charles avec sa corne de licorne, j’ai su que j’avais trouvé le bon endroit !
Le descriptif du poste était très attrayant, ça avait l’air très exigeant et l’ambiance de boulot avait l’air géniale. Ils insistaient sur la notion de bienveillance même avant les entretiens. J’allais rejoindre une boîte qui proposait un environnement de travail serein et transparent. Grâce à cette transparence, tu peux t’approprier plein de sujets et tout le monde va t’encourager et te dire “Vas-y, essaie, fais !”.
Selon toi, quelle est LA qualité essentielle pour être un vrai Tokar ?
La prise d’initiative !
Des gens qui osent donner leur avis, mais surtout qui osent faire sans avoir peur de se planter !
Ton rôle chez Toucan en deux mots ?
Client Success Manager.
Mon rôle oscille entre celui de chef de projet, où tu développes l’application en suivant la méthode Agile, et le côté développement du produit.
Sur le développement du produit on a différentes lanes sur lesquelles tu peux te positionner en tant que CSM, selon tes centres d’intérêt. Il y a la Lane Data, formation partenaires, Sales, Accompagnement Après-Vente et Produit sur laquelle je me suis positionnée hier.
Je travaille sur le produit, ses fonctionnalités, comment je peux les améliorer en lien avec les besoins du marché, et comment est-ce que je participe à élaborer une documentation qui est vraiment claire pour les utilisateurs.
Quel est l’aspect de ton travail qui te plaît le plus ?
La variété des besoins que tu peux adresser. Tu peux avoir des gens qui ont besoin d’une application RH, donc tu vas te plonger à fond dans ce sujet-là. Je vais développer l’application et le client va me parler de ses besoins spécifiques. On travaille sur des solutions pour les RH, les financiers, même pour les agriculteurs ! Tu découvres des business, des clients, des gens différents : c’est un apprentissage permanent.
Qu’est-ce qui est le plus dur dans ton métier ?
S’adapter à chaque profil et te positionner en tant qu’expert sur une multitude de business.
L’expérience la plus drôle que t’aies eue avec un client ?
Pas drôle mais originale. Pour un de nos clients, on va aller visiter des fermes avec d’autres CSM, pour voir comment ils utilisent l’application sur place !
L’outil essentiel à ton taff en 2018 ?
Atom, qui est un outil de programmation de langage texte. Il me sert au moment de la conception de l’application.
Si tu faisais une data visualisation qu’est-ce que tu choisirais de représenter ?
Une application musicale qui étudierait ma consommation musicale, sur différents sites de streaming, lesquels j’utilise le plus et qui m’indiquerait mes styles de musique et artistes préférés.
Qui sont tes role models ?
Toutes les femmes qui se sont imposées dans des domaines exclusivement masculins. Marie Curie par exemple !
Ton talent caché ?
J‘ai joué de la flûte traversière pendant dix ans ! J’avais un très bon niveau (après beaucoup de travail) !
L’expérience qui t’a le plus appris ?
Quand je suis partie toute seule à vingt-quatre ans à la fin de mes études, à Londres. Sans connaître personne. J’y suis restée six mois. J’y rejoignais les bureaux londoniens de la boîte parisienne dans laquelle j’étais. C’était la première fois que je prenais mon envol à ce point-là. Quand tu sors de ta zone de confort tout seul, tu apprends énormément sur toi et tu apprends à t’ouvrir aux autres.
La marche à pied m’a aussi beaucoup appris. Je l’ai fait avec un copain, on est partis il y a deux ans en Corse faire le GR20 (chemin de Grande Randonnée), qui traverse la Corse du Sud-Est au Nord-Ouest, ça prend deux-trois semaines selon le temps et ton rythme. Tu rencontres d’autres marcheurs, c’est une communauté hyper bienveillante, toujours dans l’échange. Les gens s’entraident, se donnent des conseils, s’aident.
L’app la plus cool selon toi ?
ArteRadio ! Tu peux écouter des reportages, documentaires, sons sur des thèmes très variés et c’est toujours très intéressant. J’ai fini par devenir comme mes parents qui écoutaient France Inter à fond tous les matins !
La dernière expo/le dernier film qui t’a marqué ?
Je suis allée voir le dernier film d’Abdellatif Kechiche “Mektoub, My Love: Canto Uno”, sa représentation de la femme et la façon qu’il a de la filmer sans retenue, sans complexe, m’a beaucoup plu.
Un dernier mot pour la fin ?
C’est un passage d’un de mes films préférés : Virgin Suicides (1999).