Intuition et donnée: d’après les résultats d’un sondage mondial mené par Accenture au sujet des effets du Big Data sur les entreprises, celles-ci sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des projets data : 79% des entreprises interrogées s’accordent à dire que s’inscrire dans la révolution data est crucial pour maintenir sa compétitivité et survivre sur le long terme.
Les entreprises les plus avancées dans cette transition intègrent des outils data à tous les stades du processus de prise de décision, elles les mettent dans les mains de toutes les fonctions et réussissent à les faire adopter par les populations les moins technophiles. Elles instaurent par là une véritable culture d’entreprise autour de la donnée. Ce qui demande des efforts conséquents notamment dans l’utilisation des outils numériques. Il s’agit par exemple d’oser manipuler les chiffres lors de réunions importantes, y compris lorsqu’elles doivent être courtes. Ceux qui franchissent le pas constatent les effets à court et moyen terme et ne reviennent jamais en arrière.
Une autre étude publiée par PwC révèle que les entreprises constatent la différence lorsqu’elles utilisent leurs données pour trouver de nouvelles sources de revenu, acquérir et fidéliser des clients ou développer de nouveaux produits et services.
Toujours selon la même étude 91% des entreprises pensent à approfondir leur expertise dans l’exploitation des données dans l’année qui vient et 64% que la donnée a bouleversé leurs processus de prise de décision.
Alors comment s’explique cet engouement vers l’adoption de la donnée comme argument de la prise de décision ? L’intuition est-elle amenée à disparaître ?
Des résultats éloquents
Les entreprises qui ont fait de l’utilisation de la donnée une culture ont trois fois plus de chance d’améliorer leurs processus de prise de décision, selon l’étude de PwC. Et ces décisions améliorent à leur tour les performances de l’entreprise. Walmart, par exemple, utilise depuis plusieurs années les données de ses ventes pour tester la disposition de ses rayons et générer plus de profits. Ces entreprises sont aussi plus efficaces : l’exécution de projets est mieux comprise par les équipes car défendue sur des arguments chiffrés, donc mieux appliquée. Mettre en place des processus de collecte et d’analyse de données permet également aux entreprises des prises de risques plus limitées en se penchant au plus vite sur les résultats de nouvelles expérimentations.
60% des décideurs déclarent que c’est une intuition qui a guidée leur dernière grande décision, contre 30% seulement qui ont analysé les données à leur disposition à cet effet. L’intuition a fort heureusement encore de beaux jours devant elle car lui substituer la donnée c’est se priver des “insights” que seule l’intuition et l’expérience peuvent fournir. Les données ne sont pas utilisées efficacement si les personnes qui ont la connaissance métier et l’expérience ne sont pas impliquées. Il manquera toujours la dernière pièce du puzzle qui permet d’obtenir une vue d’ensemble et donc de prendre des décisions cohérentes. Il s’agit donc de faire un effort pour combiner l’intuition à la donnée au lieu de les opposer de façon binaire.
La data, facteur clé de succès.
L’intuition permet de guider les analyses et de dégager des indicateurs pertinents pour interroger la donnée intelligemment. A son tour, la donnée informe l’intuition en mettant en relief ce qui n’est pas évident a priori et en suggérant des chemins d’exploration qui ne semblent pas naturels.
Pour trouver le bon équilibre entre les deux, il faut que les entreprises intègrent leurs ressources qui ont les connaissances métiers permettent la pratique de bonnes intuitions. C’est grâce à eux que les data scientist sauront injecter dans leurs outils logiciels les règles métiers où elles sont indispensables pour que le résultat soit efficace.
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